Lors du dernier Festival de Cannes, un groupe d’acteurs du casting du nouveau film d’Anderson, Asteroid City, a parlé de ses dialogues stylisés et sèchement drôles et de leur difficulté à prononcer. Bryan Cranston, célèbre pour « Breaking Bad » et collaborant pour la première fois avec Anderson, a répondu : « Wes sait exactement ce qu’il veut. Le premier jour, j’ai dû jouer un très long morceau de texte. Quand j’ai finalement fini, il a dit , ‘Très bien, Bryan. Merci. Je veux juste que tu le fasses beaucoup, beaucoup, beaucoup plus vite la prochaine fois.' »
Pour des acteurs comme Benedict Cumberbatch, Dev Patel, Ben Kingsley et Richard Ayoade, qui sont également nouveaux dans le monde de Wes Anderson et apparaissent dans son court métrage « The Wonderful Story of Henry Sugar », le rythme de parole doit être encore plus difficile. Dans ce film, le rythme est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus rapide.
Il est remarquable que les dialogues de ce film n’aient pas été écrits par Wes Anderson lui-même, mais par l’écrivain britannique Roald Dahl. Anderson est resté proche des paroles de Dahl, mais The Wonderful Story of Henry Sugar conserve cette signature « style Wes Anderson ». Cela veut dire que le film regorge de décors en carton, de teintes pastel et d’astuces théâtrales, et que les dialogues s’enchaînent à une vitesse vertigineuse.
L’histoire tourne autour d’Henry Sugar (joué par Cumberbatch), un homme riche et gâté, qui lit un livre décrivant comment un certain Imdad Khan (joué par Kingsley) pouvait voir sans utiliser ses yeux. Anderson nous emmène à une vitesse vertigineuse pour nous montrer ce que Sugar lit et l’énorme impact que ce livre aura sur sa vie.
Pour les spectateurs peu familiers avec le travail de Wes Anderson, le rythme du film est peut-être trop rapide, mais pour le spectateur expérimenté d’Anderson, c’est un régal. Le seul inconvénient est que La merveilleuse histoire d’Henry Sugar ne dure que 39 minutes, ce qui la rend impropre à une sortie en salles, mais convient parfaitement à Netflix.
Netflix a autorisé Anderson à adapter quatre nouvelles de Roald Dahl, dont la première est La merveilleuse histoire d’Henry Sugar. Des adaptations ultérieures de The Swan, The Ratcatcher et Poison suivront. Ce qui est frappant, c’est que ces adaptations cinématographiques s’adressent à un public adulte, alors que Dahl est principalement connu pour ses livres pour enfants comme Charlie et la Chocolaterie et Matilda.
La Merveilleuse histoire d’Henry Sugar est désormais disponible sur Netflix