3. Les Aventuriers de l’arche perdue
Si vous voulez voir comment présenter un tout nouveau héros aux films d’aventure et en faire une icône instantanée, regardez Les Aventuriers de l’arche perdue. Les 10 premières minutes suffisent en fait. En 1980, Spielberg vivait l’une de ses périodes les plus réussies en tant que réalisateur du XXe siècle. Raiders, qui l’a vu faire équipe avec George Lucas et Harrison Ford pour créer rien de moins qu’une légende d’action-aventure, se classe au sommet car il rassemble de nombreux éléments qui définissent Spielberg.
Il existe une fascination pour le surnaturel et un besoin de créer de nouvelles histoires basées sur des souvenirs d’enfance. Les séries de combats à l’épée des années 1930 que lui et Lucas admiraient deviennent une quête dans le film pour empêcher Adolf Hitler de mettre la main sur l’Arche d’Alliance, une relique qui rendrait les nazis invincibles. Cette quête est menée par Indiana Jones, un archéologue grincheux et aventureux.
Et puis il y a ce sentiment par excellence de Spielberg : une joie exaltante, à couper le souffle, écrasante nazi face au pur plaisir que le cinéma peut procurer. C’est toujours aussi excitant qu’il y a plus de 40 ans. Mais comme nous le rappellerait l’archéologue badass Indiana Jones, ce n’est pas les années, chérie, c’est l’usure.
2. Parc Jurassique
Spielberg était déjà un expert dans tout, des aventures passionnantes aux thrillers de survie angoissants avant l’arrivée de 1993. Mais ce qui s’est passé à Jurassic Park est quelque chose auquel peu de gens s’attendaient. Il est devenu l’un des blockbusters les plus emblématiques de tous les temps. Le film est plein du mélange unique de surprise et de suspense de Spielberg.
En utilisant l’idée d’un « parc à thème de dinosaures qui a mal tourné » pour explorer la théorie du chaos et le besoin humain de jouer avec la nature, la façon dont Spielberg lui donne vie lui est propre. Il va plus loin que simplement raconter l’histoire. Il nous fait revivre le parcours émotionnel du personnage de Sam Neill, Alan Grant, de scientifique sceptique à protecteur dévoué des enfants.
Et puis il y a ces scènes bien connues comme la scène du verre d’eau tremblant qui annonce l’arrivée du T-Rex, les terrifiants rapaces dans la cuisine et le déchaînement dévastateur du T-Rex. Tout est orchestré dans les moindres détails, et même après 30 ans ces scènes gardent leur impact. Grâce à des effets CGI révolutionnaires et à des marionnettes magistrales, Spielberg a redonné vie aux dinosaures sur grand écran et a changé à jamais le monde du cinéma.
1. La Liste de Schindler
Un cinéaste a-t-il déjà vécu une année aussi spéciale que Steven Spielberg en 1993 ? La même année, il sort Jurassic Park, peut-être son film préféré du public le plus divertissant et le plus adapté aux enfants, il sort également La Liste de Schindler, son drame le plus mature, politiquement chargé, émotionnellement complexe et profond.
Spielberg souhaitait depuis longtemps rendre hommage à son héritage juif et raconter à l’écran l’histoire tragique de l’Holocauste. Il a soudain ressenti le besoin de réaliser ce film lors des dernières étapes de production de Jurassic Park. Cela a laissé son ami et collègue cinéaste George Lucas, connu pour la série de films Star Wars, superviser la fin de la post-production de l’épopée des dinosaures. Le résultat fut un ajout remarquable à la carrière cinématographique de Spielberg, avec des images en noir et blanc, un travail de caméra de type documentaire à main levée et un sujet stimulant et souvent déchirant.
Mais même au milieu des atrocités commises par les nazis, l’optimisme caractéristique de Spielberg transparaît toujours, en particulier dans le portrait riche, fort et, surtout, complexe d’Oskar Schindler que donne Liam Neeson. Trente ans plus tard, le film n’a rien perdu de sa puissance dévastatrice et émouvante.