L’histoire suit Michael, un adolescent stéréotypé qui se rebelle contre ses parents stricts de Rotterdam en cherchant refuge exactement dans ce qu’ils tentent d’empêcher. Tout cela est multiplié par dix lorsqu’il commence alors à passer plus de temps avec son frère Danny. Danny a été expulsé de la maison et est désormais profondément impliqué dans le monde du hardcore. L’introduction de ce genre est bien faite, car Michael fonctionne comme quelqu’un qui n’est pas encore familier avec le genre (tout comme les nouveaux arrivants qui regardent le film et sont également attirés par ce monde pour la première fois). Les escapades des frères commencent innocemment mais tournent vite au vinaigre. Le film fait passer Michael d’un garçon quelque peu adolescent à un homme impliqué dans le monde complexe du crime.

Une certaine déception pour les gabbers

Avec son histoire brute de passage à l’âge adulte, enracinée dans l’ère du gabber des années 90, Hardcore Never Dies tente de plonger dans la sous-culture des têtes rasées et des rythmes durs. Malheureusement, le film ne parvient pas vraiment à convaincre et, au lieu d’une exploration approfondie de la culture gabber, il s’enlise dans des stéréotypes et des clichés superficiels.

L’époque est subtilement représentée avec quelques références aux années 90, comme diverses consoles de jeux et images télévisées de cette époque. Malheureusement, le film semble se limiter à des représentations superficielles de la culture gabber, et des opportunités sont manquées pour ajouter plus de profondeur. Des références emblématiques telles que DJ Paul Elstak ou Thunderdome semblent complètement négligées, faisant du film une occasion manquée d’évoquer véritablement des sentiments nostalgiques pour ceux qui ont connu la culture gabber.

Michael, joué par Joes Brauers, fait de son mieux, mais le scénario laisse peu de place à la profondeur. Son frère Danny, en tant que modèle à l’esprit libre, apparaît comme un trafiquant de drogue cliché sans beaucoup de nuances. L’histoire offre peu de surprises et on peut voir à un kilomètre et demi quelle direction elle va prendre.

Il y a peu de choses à couper

La bande sonore, bien que destinée à être un élément crucial du film, ne parvient pas à immerger complètement le spectateur. Le contraste entre la musique classique et ce qu’on appelle le gabberhouse semble parfois forcé, et la musique ressemble plus à un ajout superficiel qu’à une partie organique de l’histoire.

Dans l’ensemble, Hardcore Never Dies apparaît comme un film qui a du mal à être à la hauteur de son potentiel. Cela ressemble à une tentative superficielle de donner vie à la culture gabber, avec peu de profondeur ni dans l’histoire ni dans les personnages. Pour un film qui vise à capturer le monde vibrant et énergique du hardcore, il reste malheureusement coincé dans un rythme décevant et prévisible. Le hardcore ne meurt peut-être pas, mais ce film ne parvient pas vraiment à prendre vie.

Nous avons déjà vu ce genre d’histoires, et Hardcore Never Dies ne parvient pas à leur donner une nouvelle tournure. Les personnages du film ne sont pas particulièrement bien développés et leur développement semble forcé et prévisible.

Regardez la bande-annonce de Hardcore Never Dies, maintenant en salles, ici :