1997 Cinéma nouvelle ligne

3. Soirées Boogie (1997)

Boogie Nights est un film du réalisateur Paul Thomas Anderson qui rend un brillant hommage à l’industrie du cinéma pour adultes des années 1970, où tout le monde semble être une star – ou du moins c’est le sentiment qu’évoque le film. L’industrie n’a été marquée par la toxicité qu’avec l’avènement des médicaments et de la vidéo domestique dans les années 1980.

Se déroulant dans la vallée de San Fernando, le film suit un scénario similaire aux innombrables récits de « A Star Is Born » qui l’ont précédé. Ce qui distingue Boogie Nights, c’est la profonde dynamique humaine qu’elle apporte. Mark Wahlberg incarne Dirk Diggler, un acteur talentueux mais pas particulièrement doué du cinéma pour adultes qui rassemble autour de lui une sorte de famille choisie.

Le film jette un regard sur l’ascension et la chute des personnages de cette industrie et fait ressortir un sentiment de sincérité et d’humanité dans un climat généralement cynique du showbiz. Présentant la transformation d’une époque et l’impact des changements de l’industrie, Boogie Nights est un regard fascinant sur les relations complexes entre les personnages.


Paramount Pictures

2. Il y aura du sang (2007)

There Will Be Blood propose un affrontement convaincant entre le commerce et le christianisme, qui se déroule au début du 20e siècle. Au centre se trouve Daniel Plainview, interprété par le remarquable Daniel Day-Lewis, dont la quête de richesse reflète l’esprit opportuniste de l’époque. Il a amassé sa fortune en extrayant de l’argent ou l’or noir tant convoité : le pétrole.

Le film coule comme un puits de pétrole jaillissant, débordant de personnages richement développés. Il oppose le capitaliste endurci Plainview à un prédicateur bien-pensant mais hypocrite, joué par Paul Dano. Leur rivalité repose sur une revendication lucrative, et même s’il y a beaucoup de choses à apprécier dans la dynamique complexe du film, c’est une bataille inégale.

Le film culmine avec la scène emblématique « Je bois ton milk-shake » un jeu d’acteur angoissant qui restera dans l’histoire du cinéma. There Will Be Blood est un chef-d’œuvre durable, semblable à assister à une confrontation entre Elmer Gantry et un titan d’Ayn Rand.

Ce joyau cinématographique explore avec brio les thèmes de l’ambition, de la cupidité et de l’influence corruptrice du pouvoir. Réalisé par Paul Thomas Anderson, c’est une histoire captivante qui plonge les spectateurs dans la danse complexe entre capitalisme impitoyable et croyance religieuse, laissant une marque indélébile sur le paysage cinématographique.


© 1999 – Cinéma Nouvelle Ligne

1. Magnolia (1999)

Magnolia est un chef-d’œuvre d’Anderson. L’histoire commence par un bulletin météo indiquant 75 pour cent de chances qu’il pleuve dans le sud de la Californie, où il pleut rarement. Cela fait référence au thème de la coïncidence, qui est au cœur de ces montagnes russes émotionnelles de règlements et de réconciliations.

Le film tourne autour d’un paradoxe central en route vers son apogée émotionnelle : Anderson réfléchit aux facteurs aléatoires qui déterminent notre destin, tandis qu’en même temps, comme une sorte de dieu dans les coulisses, il met les événements en mouvement. Pendant plus de trois heures, il orchestre cette pièce d’ensemble telle une symphonie, soutenue par la musique envoûtante de Jon Brion et la voix perçante d’Aimee Mann. Neuf chansons de Mann, neuf personnages importants, d’une étonnante complexité.

Inspiré des Short Cuts de Robert Altman, mais avec une atmosphère intense, presque apocalyptique, Magnolia se déroule comme si un jour de jugement était imminent et ces personnes – principalement des parents et leurs enfants endommagés – n’ont que 24 heures pour faire face à une vie de regrets et d’affaires inachevées. .décharger. Tom Cruise joue le rôle d’un conférencier motivateur et il incarne la masculinité toxique. Tandis que Julianne Moore, dans le rôle de sa belle-femme aux dents serrées, nous rappelle que, même dans un film aussi perspicace que celui-ci, nous ne pouvons jamais vraiment connaître quelqu’un.